Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), entame mardi une tournée de quelques capitales européennes, dont Paris, Berlin et Rome, pour y « réunir des soutiens contre l’agression » du maréchal Khalifa Haftar.
Le Premier ministre du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, Fayez al-Sarraj, rencontre ainsi aujourd’hui, mardi 7 mai, le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte. Ensuite, c’est la chancelière allemande, Angela Merkel, qu’il rencontrera à Berlin, et enfin le président français, Emmanuel Macron, le lendemain à Paris.
Italian PM Giuseppe Conte meets with the Prime Minister of the Government of National Accord (#GNA) of #Libya, Fayez al-Sarraj on May 7 in Rome. Al-Sarraj will have meetings with the leaders of Italy, Germany, France and possibly Britain to seek support back home. (Getty Images) pic.twitter.com/G7WZmNAtv7
— CGTN Africa (@cgtnafrica) May 7, 2019
Selon un communiqué du ministère libyen des Affaires étrangères, Fayez al-Sarraj espère « réunir les soutiens contre l’agression » du maréchal Khalifa Haftar. Une visite en Grande-Bretagne est également envisagée, précise également le communiqué cité par l’AFP.
La correspondante de France 24 à Rome, Natalia Mendoza, précise que « la visite à Paris revêt une importance particulière pour le GNA qui a, à plusieurs reprises, accusé la France de soutenir, au moins politiquement, le maréchal Haftar ». Elle rappelle que les autorités françaises ont toujours démenti cette accusation, en assurant au contraire leur opposition à une opération militaire et leur attachement à « un processus politique [conclu] sous l’égide de l’ONU ».
Nouvel appel à une cessation des hostilités
Cette tournée intervient alors que le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ont lancé un nouvel appel à un cessez-le-feu en Libye. « Il n’y a pas de solution militaire dans un conflit de cette nature », a déclaré, lundi, Moussa Faki lors d’un point de presse à l’ONU avec Antonio Guterres. « Il faut absolument que les parties libyennes acceptent la cessation des hostilités, de se retrouver autour d’une table pour un réglement pacifique, politique, de cette crise », avait-il ajouté. L’appel à un cessez-le-feu prévoit un « arrêt de l’offensive » militaire menée par l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, a précisé Antonio Guterres.
La communauté internationale multiplie les appels à Khalifa Haftar pour que ses forces cessent leur offensive vers Tripoli, les combats au sud de la capitale libyenne avec le gouvernement de Fayez al-Sarraj font craindre un nouvel embrasement https://t.co/cW0B3lp5pV #AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) April 6, 2019
La Libye a de nouveau basculé dans une flambée de violences meutrières avec le lancement, le 4 avril, par l’ANL, d’une offensive militaire sur Tripoli, siège du GNA. Depuis plusieurs semaines, les positions militaires sont « globalement figées » mais des combats se poursuivent au sud de la capitale, indique France 24. Selon l’ONU, les affrontements ont fait au moins 432 morts, 2069 blessés et plus de 55 000 déplacés.
N.B., avec AFP et France 24