Cette « résurgence » de l’organisation jihadiste, selon le Pentagone, a lieu au moment où Washington retire ses troupes de Syrie.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) est en train de « ressurgir » en Syrie alors même que les Etats-Unis retirent leurs troupes du pays, a alerté, mardi 6 août, un inspecteur général du Pentagone dans un rapport. « Même s’il a perdu son ‘califat’ territorial, l’Etat islamique en Irak et en Syrie a renforcé ses capacités insurrectionnelles en Irak et a repris ses activités en Syrie ce trimestre », affirme le document cité par l’AFP.
Pour le Pentagone, « l’Etat islamique a renforcé ses capacités en Irak et a repris ses activités en Syrie » https://t.co/NL3hvu3YqM via @lemondefr
— Sébastien JALLAMION (@SJallamion) August 7, 2019
L’EI a pu « regrouper et soutenir des opérations » dans les deux pays en partie parce que les forces locales « restent incapables de maintenir des opérations à long terme, de conduire des opérations simultanément, ou de garder le territoire qu’elles ont dégagé », ajoute-t-il.
@AlArabiya #Syria #Iraq US Pentagon warns that Islamic State group is trying to reinforce its capabilities. #سوريا #العراق https://t.co/V2NGcGGuih
— Edward Yeranian (@Beybey1) August 7, 2019
Entre 14 000 et 18 000 « membres » en Irak et en Syrie
La résurgence de l’organisation jihadiste en Syrie a eu lieu lorsque Washington « s’est partiellement retiré » du pays, une décision prise contre l’avis des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis, qui réclamaient « plus de formations et d’équipements pour les opérations anti-insurrectionnelles ».
Le président américain Donald Trump a annoncé fin 2018 le retrait de la plus grande partie des quelque 2000 soldats américains du nord-est de la Syrie, en proclamant une victoire totale contre l’EI, une décision qui avait poussé son ministre de la Défense, Jim Mattis, à démissionner.
Quelques troupes américaines sont restées dans le nord-est de la Syrie, une région qui n’est pas contrôlée par le régime du président Bachar al-Assad. Et l’administration américaine demande un soutien militaire accru de la part des autres membres de la coalition internationale contre l’EI.
Cette dernière affirme que l’Etat islamique compte encore probablement entre 14 000 et 18 000 « membres » en Irak et en Syrie, dont environ 3000 étrangers, selon ce rapport.
N.B., avec AFP et Le Monde