La Maison Blanche a annoncé jeudi 21 février le maintien d’environ 200 soldats en Syrie, quelques semaines après que Donald Trump a annoncé le retrait des troupes américaines et alors que l’étau ne cesse de se resserrer sur l’Etat islamique (EI).
NEW – Following a #Trump–#Erdogan phone call earlier today, the White House has announced that 200 U.S. troops will remain in #Syria post-withdrawal, in a "peacekeeping" capacity.
– Is that enough to keep #UK & #France engaged?
– Will it deter the #SDF from dealing with #Assad? pic.twitter.com/bdiS0JRIUa
— Charles Lister (@Charles_Lister) February 21, 2019
« Un petit groupe de maintien de la paix d’environ 200 soldats restera en Syrie pour un certain temps », a indiqué à l’AFP Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche.
L’agence de presse explique que cette annonce intervient suite à un échange téléphonique entre Donald Trump et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Le départ des soldats américains de Syrie devrait intervenir dans les prochaines semaines, alors que le groupe Etat islamique est sur le point d’être vaincu dans son dernier réduit en Syrie.
Une décision critiquée par les Européens
« Nous avons gagné contre le groupe EI, il est temps de rentrer », avait lancé Donald Trump le 20 décembre, provoquant étonnement et questionnements auprès des alliés des Etats-Unis et de certains élus de son propre camp. « Nos garçons, nos jeunes femmes, nos hommes, ils rentrent tous, et ils rentrent tous maintenant », avait-il dit.
So hard to believe that Lindsey Graham would be against saving soldier lives & billions of $$$. Why are we fighting for our enemy, Syria, by staying & killing ISIS for them, Russia, Iran & other locals? Time to focus on our Country & bring our youth back home where they belong!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 20, 2018
Les gouvernements européens ont ouvertement critiqué cette décision de l’exécutif américain prise sans concertation préalable. « Est-ce une bonne idée pour les Américains de se retirer soudainement et rapidement de Syrie ? », s’est ainsi interrogée la semaine dernière la chancelière allemande Angela Merkel, évoquant le gain d’influence dans ce pays dont pourraient bénéficier la Russie et de l’Iran.
Tout en promettant de poursuivre des opérations antiterroristes, Washington demande à ses alliés au sein de la coalition internationale anti-jihadiste de constituer une « force d’observateurs » dans le nord-est syrien pour garantir la sécurité des alliés kurdes syriens, qui ont mené au sol les combats contre les jihadistes en Syrie et sont menacés par la Turquie. Cette proposition américaine a toutefois été rejetée par des membres de la coalition, dont la France et l’Allemagne, indique l’AFP.
N.B., avec AFP