« Je ne vois pas Joe Biden comme une menace. » Cette phrase de Donald Trump annonce des échanges houleux à l’avenir entre l’ancien vice-président démocrate qui vient de se lancer dans la course à la présidentielle 2020 et l’actuel chef de la Maison Blanche.
Les deux hommes se positionnent tous les deux, malgré leurs différences, en ardents défenseurs de la classe moyenne et revendiquent, « dans des styles très différents, une forme de franc-parler », explique l’AFP. « Biden est une réelle menace pour Trump en raison de sa popularité auprès des cols bleus dans plusieurs Etats-clés que Trump a remporté en 2016 », souligne ainsi Larry Sabato, politologue à l’université de Virginie. Cependant, ajoute-t-il à l’AFP, il doit d’abord remporter la primaire, exercice dans lequel « il n’a jamais été bon ».
« Si j’étais au lycée, j’irais me battre avec lui derrière le gymnase »
« Ils m’ont demandé si je voulais débattre avec ce monsieur, et j’ai dit non. J’ai dit ‘Si j’étais au lycée, j’irais me battre avec lui derrière le gymnase et je lui mettrais une rouste’. » La réplique de Donald Trump ne s’était pas fait attendre : le président américain avait ironisé sur cet homme « faible », « à la fois mentalement et physiquement », assurant qu’il tomberait comme une mouche face à lui.
« D’une certaine façon, Biden offre à Trump l’occasion de lâcher toute sa puissance de feu », explique à l’AFP Julian Zelizer, enseignant à l’université de Princeton, prédisant un affrontement sans merci entre les deux hommes.
Dans sa vidéo d’annonce de candidature, Joe Biden a expliqué que pour lui, les Etats-Unis ne doivent en aucun cas donner « huit ans » à Donald Trump, au risque pour l’Amérique de « perdre son âme ».
"If we give Donald Trump eight years in the White House, he will forever and fundamentally alter the character of this nation."
Former Vice Pres. Joe Biden says he "cannot stand by and watch that happen" as he announces 2020 run for president. https://t.co/omVL9KRu6v pic.twitter.com/QXMEaQ69U9
— The View (@TheView) April 25, 2019
« Bienvenue dans la course Sleepy Joe » (Joe l’endormi), a immédiatement rétorqué Donald Trump. « Il y aura des coups bas, tu vas avoir affaire à des gens qui ont vraiment des idées folles et tordues. Mais si tu y parviens, je te verrai sur la ligne de départ ! » « Ce pays ne peut se permettre quatre années de plus d’un président enfermé dans le passé », lançait ainsi, début avril, le démocrate, évoquant les prises de position politiques conservatrices du chef de la Maison Blanche.
Welcome to the race Sleepy Joe. I only hope you have the intelligence, long in doubt, to wage a successful primary campaign. It will be nasty – you will be dealing with people who truly have some very sick & demented ideas. But if you make it, I will see you at the Starting Gate!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) April 25, 2019
Pour Donald Trump, Joe Biden, acteur de la vie politique américaine depuis plus de 40 ans, n’a rien à offrir de nouveau à l’Amérique. Joe Biden et Bernie Sanders sont « de vieux hommes blancs professionnels de la politique », a pour sa part lâché mercredi sur Fox News Kellyanne Conway, proche conseillère de Donald Trump.
N.B., avec AFP